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P No 674; 18 July 1792.

2 the feminine sex represents the singularity of Marat’s work.

A. P No 674; 18 July 1792.

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. Marat? L ’Ami du Peuple à Maître Jerome Pétion? Maire de Paris? 20 Sep­ tember

1792

.

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he justified himself and his concept of dictatorship? affirming:-

Au milieu des machinations? des trahisons dont la patrie était sans cesse environnée ; à la vue des complots atroces d ’une Cour per­ fide; à la vue des menées secrètes des traîtres renfermés dans le sein même de l'Assemblée constitutive; enfin?à la vue des suppôts du despotisme gui siégeaient dans l’Assemblée législative? me ferez- vous un crime d'avoir proposé le seul moyen que je crusse propre à nous retenir au bord de l'abîme entrouvert? Lorsque les autorités constituées ne servaient plus qu'à enchaîner la liberté? qu'à

égorger les patriotes sous le nom de la loi? me ferez-vous un crime d'avoir provoqué sur la tête des traîtres la hache vengeresse du peuple?

And it was at this juncture that Marat fleetingly interjected what may be considered his fourth notion of dictatorship: the dictatorship of the people:-

Non? si vous me l 'imputiez à crime? le peuple vous démentirait; car? obéissant à ma voix? il a senti que le moyen que je lui pro­

posais était le seul pour sauver la patrie; et? devenu dictateur lui-même? il a su se débarrasser des traîtres. ^

Although Marat would never again mention the people as dictator? the dictatorship of one? or the few? would reappear in his writings after this date? giving rise to a curious situation. The pattern was invariably the same : Marat would allude to dictatorship; he would be interpellated; and then he would attempt to "explain away" his position. An excellent example of this took place on 25 December 1792. In a newspaper article devoted to exonerating himself and his fellow-Montagnards from the charge that they were attempting to place Fhilippe d'Orleans on the throne of France? Marat asserteds-

... je declare que si les énorme s dilapidations des agens du nouveau régime, les perfidies allarmantes des traîtres qui commandent les armées de la république? l'excès de la misère du peuple? & les dés­ ordres de l’affreuse anarchie portés à leur comble; forçoient jamais

la nation à renoncer à la démocratie pour se donner un chef? comme je crois la chose inévitable? si la Convention ne s'élève à la hauteur de ses importantes fonctions? d'Orléans me paroit le dernier des hommes (après les conspirateurs & les traîtres) sur lequel il oon- viendroit de jetter les yeux (,..)2

1. Arch.Pari. Vol. 52? p. 138, 25 September 1792. 2. J.R.F. No. 84? 25 December 1792.

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That same day in the Convention, Chabot, one of the very men who would later arrest Charlotte Corday, denounced Marat for having called for a •’chef'^o An indignant Marat retorted:-

Comment peut-on me soupçonner de vouloir appeler un chef, moi que le premier ai travaillé à détruire la royauté, moi qui ai fait parvenir à Louis XVI, dans les temps de l’adoration royale, une

adresse qui courut les départements et qui y fit peut-être quelque sensation? moi qui ai engagé tous les membres à venir prononcer la peine de mort contre le dernier de nos tyrans. (...) Dans l'effusion de mon cœur, voulant piquer la Convention, et la rappeler à ses

devoirs (Mumur^s), j'ai déclaré que je ne voyais pas comme imposs­ ible que le peuple crut efficace de se donner un chef. C'est mon opinion, et voilà comme un prétendu patriote vient me dénoncer quand il connaît la pureté de mon cœur. ^

Since the. National Convention had recently (4 December 1792) declared the death penalty for anyone wishing to re-establish monarchy or impose a leader on the countly, Marat's risk was great in assuming such a tone with his colleagues. Therefore, it is hardly surprising that later in this same session, a rather penitent Marat announceds-

L'indignation que j'ai éprouvée en me voyant dénoncé à cette tribune, par des hommes que je crois patriotes et que je croyais au-dessus des petitesses de 1'amour-propre, m'a fait prendre un ton qui n'est pas le mien. J'ai été accusé de vouloir avilir l'Assemblée. Je déclare que personne ne désire plus que moi de la voir marcher à grands pas vers le bien public et s’environner elle-même des respects du peuple. Sentant les regrets de mon cœur et voulant faire cesser tous les soupçons, je rétracte sincèrement les paroles qui m'ont échappés, et dont la calomnie pourrait profiter pour faire croire que je ne suis pas le. meilleur ami de l'ordre. 2

During the ensuing three weeks, Marat's silence was total on the subject of dictatorship? however, on 19 January he unearthed the topic,

% this time accusing the Girondins of wishing to install Roland as dictator. And on 26, 27 and 28 January he was to defend himself against a similar

1. Arch.Pari. Vol. 55s P» 427, 25 December 1792. 2 " P* 435-

3. ainsi ces mêmes hommes qui voulaient m'envoyer au supplice il y a trois mois pour avoir proposé de nommer un chef dans les émeutes populaires pour diriger ces mouvemens désordonnés & qui ont ai longtems poursuivi Danton, Robespierre, Marat, pour contes ridicules de dicta­

ture, n'ont pas tremblé de la demander pour un ministre contre-révolu­ tionnaire ^ leur protecteur" (j.R.ff. No. 102, 19 January 1793).

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imputation by employing sarcasm. For example, the headlines of his

*■ 1

newspaper read? "Demission de l'Ami du Peuple de la dictature...", and "La dictature de l'Ami du Peuple à l'ancan /“sic7." ^ Then, until April

1793

there was no further mention of dictatorship.

Although Marat's trial in April 1793 will be discussed in detail in a subsequent chapter, it is essential to remark at this point that one of the charges levelled at Marat concerned his calls for a dictator. Had Marat not gone into hiding after the Convention promulgated a decree of

accusation against him on 12 April, it is almost certain that his defence would have been more substantial. However, Marat's only attempt at self-

justification before the National Convention was a letter sent to that body on 18 April. Yet even this letter, entitled "Profession de foi de Marat, l'ami du peuple, depute à la Convention, adressée au peuple fran­

çais en général et a ses commettants en particulier", remained fruitless, for the Convention had declared that it would not hear any plea from Marat until he obeyed its decree and placed himself in the hands of the law. Notwithstanding, from the perspective of this chapter, it is apposite that the passage of his "Profession de foi" relating to dictatorship be cited:-

Ils m'accusent de vues ambitieuses, de viser à la dictature /italics

îrTtext/. A ^tte^mputatl que demFmots à ré­

pondre: ce n'est pas avoir mené longtemps une vie souterraine pour combattre plus sûrement le despotisme, ce n'est pas avoir m'être exposé quatre années entières à tous les dangers, à toutes les souffrances, tous les maux imaginables, en attaquant la tyrannie? ce n'est pas après m'être dévoué à tous les poignards pour assurer la liberté du peuple et abattre ses oppresseurs, que je m'exposerai à 1'opprobre de ne passer pour un hypocrite et pour un traître en aspirant à la

puissance et aux dignités que je méprise. Je ne fis pas la plus petite démarche pour obtenir la place de député à la Conventions 4 1. J.R.F. No.

107

,

26

January 1793»

2. J.R.F. No. 108,

27

January 1793» Marat meant "encan". 3* Infra, Chapter VIII, pp. 215-223.

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. Despite this modest assertion, it should be noted that Marat's pamph­ let of

30

August

1792

, entitled Marat

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I'Ami du Peuple, concluded, "Je finirai par vous rappeler l'Ami du Peuple, vous connaissez ce qu'il a fait pour la patrie, peut être ignorez-vmus ce qu'il fera encore pour votre/....

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je l ’ai accepte, parce que j'espérais pouvoir y servir utilement la patrie. Le peu de bien que j'y ai fait, le peu de bien que je prévois yfaire encore, le peu de bien que la Convention a fait elle-même, a depuis longtemps fait évanouir mes espérances.

J'aurais donné ma démission, si je ne m'étais retenu par l'attente de quelque événement inévitable, qui nécessitera de grandes mesures de salut public, pour l'adoption desquelles les circonstances

donneront probablement du poids à mes réclamations.

En attendant, je déclare sur mon honneur que je n'accepterai de ma vie aucun emploi lucratif, aucune place ministérielle, aucune

place de fonctionnaire public. Je ne soupire qu'après le moment où le peuple sera libre et heureux. Je ne soupire qu'après le mom­ ent où je pourrai rentrer dans mon cabinet, et passer le reste de mes jours a l'étude et a la méditation. Si jamais je cherche a m'êlever au-dessus de mes concitoyens moi-même j'appelle sur ma tête l'opprobre et la mort.

Mais hélas! ceux qui m'accusent de vues ambitieuses, con­ naissent mieux que personne 1 'absurdité de leurs imputations: ils ne veulent me proscrire que pour m'oter les moyens de les démasquer, et d'arrêter leurs projets criminels? voilà les motifs secrets de leurs éternelles calomnies. En m'abreuvant chaque jour d'amertume, comme ils le font, il y a longtemps qu'ils m 'auraient forcé à la retraite, si j'étais aussi lâche qu'ils sont hypocrites.^

In short, although Marat denied having dictatorial aspirations, he care­ fully avoided any reference to his belief in dictatorship. With his political as well as physical life at stake, this was a measure of pru­ dence rather than a rejection of his conviction that the political machine at times required the temporary services of dictatorship.

The proof of this assertion can be furnished by Marat's attitude during the June Days, when he once again perceived the need of a "chef" or "chefs", presumably a triumvirate, to guide the people. On this last

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