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Microfinance and Vulnerability Risk
Management by Rural Households in
Senegal
BIAYE, Abdoulaye and SECK, Massamba Souleymane
Ministère de l’Economie Solidaire et de la Microfinance/Sénégal,
Ecole Doctorale Développement Durable et Société (ED2DS) de
l’Université de THIES/Sénégal
February 2019
Online at
https://mpra.ub.uni-muenchen.de/91974/
La microfinance et la gestion des risques de vulnérabilité par les ménages
ruraux au Sénégal
Abdoulaye BIAYE
Fonction : Economiste, Spécialiste en Chaînes de Valeur dans le Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE).
Institution rattachée: Ministère de l’Economie Solidaire et de la Microfinance/Sénégal. Email : biayeabdoulaye@gmail.com ou abdoulaye.biaye@univ-thies.sn
Massamba Souleymane SECK
Fonction : Doctorant en Sciences Economiques et Sociales
Institution rattachée : Ecole Doctorale Développement Durable et Société (ED2DS) de
l’Université de THIES/Sénégal.
Email : masseseck798@yahoo.fr oumassambas.seck@univ-thies.sn
Janvier 2019
Résumé
:Le développement de la microfinance a permis à des millions d’acteurs à faible revenu à
travers le monde, qui n’avaient pas accès aux systèmes de financement classique, d’accéder
au financement de leurs activités de production et/ou de consommation. Au Sénégal, les
activités des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), ont connu une croissance dynamique
depuis près de trois décennies (Drs-Sfd, 2018). Ainsi, la nouvelle approche prônée par le
secteur de la microfinance, a permis une diversification de l’offre (Labie, 2009) et une plus grande ouverture au monde rural, mais surtout un accroissement de la portée globale du
secteur financier, qui se situe aux environs de 20,6%, dont 12,1% porté par le sous-secteur de
la microfinance (ANSD, 2016)1, portée essentiellement par les SFD. Le développement des
services financiers au niveau des zones rurales devrait se traduire par une meilleure prise en
compte des besoins des acteurs, en particulier les ménages, qui peinent souvent à accéder à
des services financiers de qualité, répondant à leurs besoins, en termes de spécificités et de
montants adéquats et à temps opportun. Ces derniers sont souvent confrontés à des risques
covariants, qui les rendent vulnérables aux chocs endogènes et exogènes, dont la gestion
nécessite, souvent, l’utilisation des outils appropriés. Ainsi, ce papier a pour objet d’analyser, de façon approfondie, comment les ménages ruraux utilisent les services offerts par les SFD
afin de faire face aux risques de vulnérabilité auxquels ils sont confrontés. La notion de
vulnérabilité renvoie à la capacité ou l’incapacité des acteurs à pouvoir prévenir les chocs, les gérer et pouvoir s’en sortir en cas de survenance de ceux-ci.
Mots clés:
SFD, Vulnérabilité, Monde ruralClassification JEL : E49, O17, O53
Abstract
: The development of microfinance has enabled millions of low-income actorsaround the world, who did not have access to conventional financing systems, to access
financing for their production and / or consumption activities. In Senegal, the activities of
Decentralized Financial Systems (DFS) have been growing dynamically for almost three
decades (Drs-Sfd, 2018). Thus, the new approach advocated by the microfinance sector has
led to a diversification of supply (Labie, 2009) and greater openness to the rural world, but
above all to an increase in the overall scope of the financial sector, which is around 20.6%, of
which 12.1% is carried by the microfinance sub-sector (ANSD, 2016), driven mainly by the
SFDs. The development of financial services in rural areas should result in a better
consideration of the needs of actors, particularly households, who often struggle to access
quality financial services, meeting their needs, in terms of specificities. And adequate and
timely amounts. The latter are often confronted with covariant risks, which make them
vulnerable to endogenous and exogenous shocks, the management of which often requires the
use of appropriate tools. Thus, this paper aims to analyze, in a detailed way, how rural
households use the services offered by the DFS in order to face the risks of vulnerability that
they face. The notion of vulnerability refers to the capacity or the incapacity of the actors to
be able to prevent shocks, to manage them and to be able to get out of them in case of
occurrence of these.
Key-words
:
SFD, Vulnerability, Rural World1.
Introduction :
Le développement de la microfinance a permis à des millions d’acteurs à travers le monde,
qui n’avaient pas accès aux systèmes de financement classique, d’accéder au financement de leurs activités de production et/ou de consommation. Au Sénégal, les activités des Systèmes
Financiers Décentralisés (SFD), viennent en complément du système bancaire classique et des
institutions spécialisées ainsi que du secteur informel dans le financement.
Au Sénégal, la nouvelle approche, prônée par le secteur de la microfinance, a permis une
diversification de l’offre, mais surtout un accroissement de la portée globale du secteur financier, qui se situe aux environs de 20,6%, et les SFD capitalisent à eux seuls plus de
12,1% de ce pourcentage (ANSD, 2016).
Depuis quelques années, les nouvelles orientations déclinées dans la Lettre de Politique
Sectorielle de microfinance, combinées avec les efforts des différents acteurs, ont permis de
toucher davantage les zones et les populations non ou peu couvertes par le secteur financier. Il
faut signaler que les populations rurales constituent les principaux bénéficiaires des actions
menées dans le cadre de l’inclusion financière.
Le développement des services financiers au niveau des zones rurales devrait se faire
parallèlement à un meilleur accompagnement des acteurs ruraux et en particulier des
agriculteurs, qui peinent souvent à accéder à des services financiers de qualité, répondant à
leurs besoins, en termes de spécificités et de montants adéquats et à temps opportun.
Les ménages ruraux, en particulier les agriculteurs, sont souvent confrontés à des risques
covariants, qui les rendent vulnérables aux chocs endogènes et exogènes. La gestion de ces
risques nécessite, souvent, l’utilisation des outils appropriés. C’est dans ce cadre que nous avons décidé de mener ce travail, qui consiste à analyser, de façon approfondie, comment les
ménages ruraux utilisent les services offerts par les SFD afin de faire face, de façon
permanente, aux risques de vulnérabilité auxquels ils sont confrontés.
La vulnérabilité est une notion dynamique qui prend en compte les stratégies d’adaptation et de changements socio-économiques du bien-être des populations et est mieux définie
relativement à un certain repère de mal-être, dont la vulnérabilité à la pauvreté monétaire, la
vulnérabilité à la pauvreté des conditions de vie et la vulnérabilité à la pauvreté de
potentialité ou de capacités.
prolongement de leurs promoteurs. La méthode de recueil des données primaires est celle des
enquêtes, combinant les données quantitatives et qualitatives.
Globalement, il ressort des résultats, un faible degré d’utilisation des services financiers par les ménages, lié essentiellement aux lenteurs dans le traitement des dossiers de crédit, la
mauvaise qualité du service, les conditions du crédit non appropriées aux besoins des clients,
etc.
En outre les tests empiriques, menés dans la zone des Niayes, relèvent une différence
d’indicateurs en faveur du groupe bénéficiaire du crédit, par rapport au groupe non
bénéficiaire. De manière générale, l’effet des services offerts par les SFD sur les capacités des ménages à améliorer sensiblement le niveau de leurs revenus monétaires semble faible dans le
cadre d’une offre limitée uniquement aux seuls services financiers. Cependant, la combinaison avec les services non financiers semble mieux contribuer à l’accroissement des
revenus monétaires des ménages, comme l’indiquent les résultats trouvés dans l’évaluation
des actions menées par l’ONG INTERVIDA (année d’intervention de l’ONG) dans la banlieue de Dakar et à Joal Fadiouth.
D’après les résultats, près de la moitié des ménages enquêtés affichent une perception assez positive des services offerts par les SFD. Les résultats empiriques indiquent un effet positif
sur les capacités des ménages à gérer les risques liés aux conditions de vie, prouvant ainsi
qu’une bonne partie du créditest souvent allouée aux besoins sociaux, même si l’objet déclaré est souvent l’investissement dans des activités productives. L’offre de services des SFD semble avoir un effet moyen sur l’amélioration des conditions de vie des populations,
mesurées à travers les dépenses de consommation et d’éducation. Les résultats des tests empiriques, menés dans la zone des Niayes, indiquent un effet relativement moyen du
financement sur le niveau des dépenses de consommation et d’éducation.
Les données empiriques semblent indiquer un effet moyen sur le niveau de la production et
des rendements agricoles des ménages ruraux. Il ressort aussi d’énormes contraintes telles que les retards dans la mise en place du crédit, l’inadéquation de l’offre par rapport aux besoins,
etc. Au regard des résultats et eu égard aux contraintes soulignées, nous pouvons conclure à
un très faible effet du niveau des services financiers sur le niveau de la production et celui des
rendements agricoles. Ainsi, les services offerts par les SFD semblent afficher un faible effet
sur l’aptitude des ménages à pouvoir procéder aux ajustements nécessaires, surtout en ce qui concerne l’accès aux intrants agricoles dans la zone des Niayes.
2. Concept de Vulnérabilité
La vulnérabilité est de plus en plus utilisée dans les sciences sociales, pour analyser les
conditions socioéconomiques des populations, en particulier des populations à très faibles
revenus et/ou vivant dans des conditions sociopolitiques assez risquées.
La notion de vulnérabilité renvoie à la capacité ou l’incapacité des acteurs à pouvoir prévenir
les chocs, les gérer et pouvoir s’en sortir en cas de survenance de ceux-ci (Alwang et al, 2001). La définition du concept de « vulnérabilité » est cependant sujette à plusieurs
compréhensions. Le concept de vulnérabilité est très lié à celui de la pauvreté, mais en est
assez différent dans sa manifestation.
L’analyse de la pauvreté aborde plus spécifiquement le caractère multidimensionnel et surtout
statique de celle-ci. Par contre, le thème de la vulnérabilité permet d’approcher la question de la pauvreté sous un angle dynamique et de répondre à certaines questions telles que :
La pauvreté est-elle chronique du fait qu’une plus grande partie de la population la vit pratiquement et la transmet à leur descendance ou bien,
Est-elle passagère parce que beaucoup d’individus tombent dans la pauvreté et en sortent.
En fait les conditions de vie des ménages ne sont pas statiques, elles fluctuent beaucoup d’une saison à l’autre, d’un environnement à l’autre, etc. La vulnérabilité est une notion dynamique
qui prend en compte les stratégies d’adaptation et de changements socio-économiques du bien être des populations.
Par conséquent, il n’est pas aisé de la définir rigoureusement dans un environnement socio-économique en perpétuelle mutation (transformations écologique, socio-économique, politique et
sociale). La vulnérabilité telle que précisée ci-après est une mesure future (prévisionnelle) du
bien-être d'un ménage2.
Les différentes idées au sujet de la définition de la vulnérabilité trouvées dans les travaux
théoriques de Alwang et al. (2001) fournissent un examen critique des concepts répandus dans
les disciplines telles que les sciences économiques, l’anthropologie, la sociologie, la santé publique, etc. En général, il y a un certain consensus à affirmer que la vulnérabilité est mieux
définie relativement à un certain repère de mal-être (Alwang et al, 2001). Ainsi, en tenant
compte des différentes définitions de la pauvreté, il serait intéressant d’envisager l’analyse suivant les dimensions relatives à la vulnérabilité à la pauvreté monétaire, la vulnérabilité à
la pauvreté des conditions de vie et la vulnérabilité à la pauvreté de potentialité ou de
capacités.
Nous centrerons notre analyse sur les trois dimensions ci-dessus afin de voir dans quelles
mesures l’offre de services des SFD permet-elle aux ménages de gérer les risques de vulnérabilité auxquels ils sont confrontés au quotidien.
Pour Sen (1999), les « capabilités3 » de l’individu se composent d’une part du capital
financier, du capital physique, du capital humain et du capital social, et d’autre part, des
caractéristiques personnelles et des opportunités sociales. Cette approche met l’accent sur la manière la plus efficiente de réduire la pauvreté en améliorant les « capabilités » des
individus à long terme.
D’une manière générale elle traduit le fait que plus un individu s’expose à une multitude de
risques, plus il est vulnérable ; et plus il a un niveau élevé de « capabilités », moins il est
vulnérable.
Dans la suite de cet article, nous n’insisterons pas davantage sur les notions de vulnérabilité et de risque, sur leur construction et les différentes appréhensions. Nous nous focaliserons sur
les stratégies et moyens utilisés par les ménages ruraux de la zone d’étude, à travers l’offre de services des SFD, afin de faire face aux différents risques auxquels ils sont exposés.
2.1. Cadre
d’étude
Cette étude est une synthèse des travaux antérieurs menés, au Sénégal oriental (régions de
Tambacounda et Kédougou), dans la zone des Niayes, la banlieue de Dakar et à Joal-
Fadhiouth et au centre du pays (Birkelane et Sokone).
Le premier travail a été mené dans les régions de Tambacounda et de Kédougou en 2012 et
porte sur les ménages ruraux intervenant prioritairement dans le secteur de l’artisanat. Cette étude a été commanditée par UMECAS (Union des Mutuelles d’Epargne et de Crédit des Artisans du Sénégal) avec le soutien financier du PALPS (Programme d’Appui à la Lettre de Politique Sectorielle de microfinance).
Le seconde travail a été mené en fin 2012 dans la zone des Niayes, et a porté sur les leçons
tirées par le secteur de la microfinance dans le financement des petits producteurs de la zone.
Le troisième a été mené en fin 2013, dans la banlieue de Dakar (Communes de Pikine,
Guédiawaye et HLM-Fass) et dans la commune de Joal Fadhiouth. Il porte sur l’évaluation
des actions menées par l’ONG INTERVIDA en faveur des entrepreneurs ruraux.
Le quatrième est mené en fin 2014, dans les régions de Kaffrine et de Fatick, plus précisément
dans les zones de Birkelane et de Sokone, et porte sur plusieurs secteurs d’activités, avec une forte proportion du secteur agricole. Il porte sur une étude de marché commanditée par
U-IMCEC, avec le soutien financier de REGMIFA, dans sa stratégie d’extension.
2.2. Les limites d
e l’étude
Il faut, cependant, souligner le fait que les résultats des travaux référenciés ici, pourraient
souffrir des faiblesses dues à la qualité des données quantitatives recueillies sur le terrain. La
plupart des ménages et unités de production couverts par les enquêtes ne tiennent pas une
comptabilité et les données empiriques, à partir desquelles nous avons travaillé, pourraient
contenir des biais.
3. Démarche méthodologique
Dans le cadre des travaux de base, l’échelle microéconomique a été privilégiée et le ménage a
été retenu comme unité d’analyse, puisque les unités économiques représentent le
prolongement de leurs promoteurs.
La méthode de recueil des données primaires a reposé sur des enquêtes, combinant les
données quantitatives et qualitatives, nous permettant d’analyser les stratégies et les choix opérationnels des ménages afin de faire face aux différents risques auxquels ils sont
quotidiennement confrontés.
Dans les régions de Tambacounda et de Kédougou, l’étude a porté sur 400 ménages, avec un focus sur l’artisanat rural.
Dans la zone des Niayes, l’étude a porté sur le secteur horticole et l’échantillon d’étude est constitué de soixante quinze (75) producteurs, scindé en deux sous-groupes, le groupe témoin représente 60% de l’effectif global, soit 45 individus (les ménages ayant accès aux services offerts) et un second groupe de 30 ménages, soit
40% de l’échantillon n’ayant pas accès aux services offerts par les SFD.
Les travaux portant sur l’évaluation d’impact des actions menées par l’ONG INTERVIDA ont concerné les zones de Pikine, Guédiawaye, HLM-Fass et
Joal-Fadhiouth et l’échantillon d’étude est constitué de 60 ménages, tirés au hasard d’un
femmes (90%). Les actions menées par l’ONG INTERVIDA s’inscrivent dans une
démarche inclusive, alliant l’offre de services financiers, à travers l’organisation des
acteurs autour des Caisses d’Autofinancement (CAFs), et l’offre de services non financiers, à travers les formations en gestion d’entreprise et le suivi post-formation, ainsi que la formation en éducation financière.
Dans la zone centre, l’étude été menée dans les zones de Birkelane et de Sokone et
l’échantillon d’étude est de 450 ménages, répartis entre plusieurs secteurs d’activités,
avec une forte proportion du secteur agricole et rural (65%).
Dans chaque zone, un questionnaire a été conçu de façon à faire ressortir les informations
utiles pour la conduite de l’étude et le traitement des données a été fait à partir du logiciel Sphynx2, qui permet, en même temps, de traiter les données qualitatives et quantitatives.
3.1. Objectifs de la recherche
La principale préoccupation de la présente recherche est de voir comment les services offerts
par le secteur financier, en particulier celui de la microfinance, permettent aux ménages
ruraux de gérer les différents risques auxquels ils font face.
Notre principale préoccupation est : « Face aux risques, comment les ménages ruraux
utilisent-ils les services offerts par les systèmes financiers décentralisés, afin de lisser leur
niveau de revenus monétaires, leurs capacités productives et améliorer leur bien-être social
?
3.2. Questions de recherche
Ainsi, nous nous posons la question de savoir : est-ce que les services offerts par les SFD
améliorent les capacités des ménages et leur permettent :
un meilleur lissage du niveau de leurs revenus monétaires ?
une amélioration de leurs conditions de vie et du bien-être social ?
une amélioration de leurs capacités productives ?
Ainsi, la mise en œuvre de la démarche ci-dessus nous a permis d’aboutir aux résultats ci -dessous.
4. Analyse des principaux résultats
analyserons d’abord le degré d’utilisation des services financiers par les ménages dans le
financement de leurs activités.
4.1. Degré
d’utilisation des services financiers par les ménage
s
Le recours aux différentes sources de financement par les ménages varie d’une zone à une autre, aussi bien au démarrage que dans la consolidation de leurs activités. Le recours au
financement formel reste cependant assez faible dans les différentes zones d’étude.
Dans la zone centre (Birkelane et Sokone), au démarrage de leurs activités, la majorité des
répondants (56,4%) ont fait recours en premier lieu, à leur épargne personnelle et 27,7% ont
bénéficié d’une aide familiale. Parallèlement, 2,8% ont eu recours aux tontines et 1,4% ont
bénéficié du concours d’ONG pour le démarrage de leurs activités.
Le recours à une source de financement formel pour le démarrage de leurs activités se situe à
10,2%, dont 9,1% auprès des SFD et 1,1% auprès des banques. Il faut cependant souligner
que 15,5% des ménages enquêtés affirment n’avoir pas besoin de services offerts par les institutions financières pour diverses raisons.
La répartition des sources de financement a subi une modification après le démarrage des
activités des ménages. Le financement sur épargne propre reste soutenu et est passé de 56,4%
à 59,2%, tandis que la contribution familiale a connu une baisse passant de 27,7% à 20%. Il
en est de même de la part du financement bancaire qui est retombé à 0,8%. Cependant, la part
des SFD a connu une hausse passant de 9,1% à 17,4%. Le financement par les tontines a
disparu et il est apparu une nouvelle catégorie d’acteurs, le crédit fournisseurs qui se situe à
1,2%.
Au Sénégal oriental (Tambacounda et Kédougou), au démarrage de leurs activitésprincipales,
la majorité des ménages ont fait recours en premier lieu, à leur épargne personnelle (75,9%) et
certains (18%) ont bénéficié de l’intervention de l’aide familiale. Le recours à une source de financement formel pour leurs premières installations se situe à 3,1% auprès des banques et
1,4% auprès des SFD. La tontine est à ce titre à égalité de contribution avec les SFD.
Après le démarrage des activités, la répartition des sources de financement a subi une
modification, ainsi le financement sur fonds propres baisse de 75,9% à 21%, tandis que la
contribution familiale reste très élevée et passe de 18% à 52,7%. Cependant, nous constatons
que la part du financement bancaire passe de 3,1% à plus de 8% et celle des SFD de 1,4% à
Les résultats des travaux menés dans la banlieue de Dakar et à Joal-Fadhiouth indiquent qu’au démarrage de leurs activités, 50% des ménages ont eu recours à leurs fonds propres, 25%4 au
financement des banques et/ou SFD. Les résultats montrent aussi que 5% ont démarré leurs
activités grâce au concours des CAFs (Caisses Autofinancées) et 20% avec le soutien des
amis.
L’accès au crédit a été largement amélioré avec la mise en place des CAFS. Ainsi, les
résultats des focus-groupes font état d’un taux d’accès au crédit de 38,10% et de 59,38% avant la formation, respectivement pour le GERME Niveau 1 et le Germe classique. A la fin
du programme, ces taux ont connu une nette progression et se situent respectivement à 100%
et 97%, ce qui démontre la nouvelle dynamique enclenchée par les CAFs, en termes de
facilitation de l’accès au crédit.
4.2.
L’o
ffre de services des SFD et la gestion des risques par les ménages
4.2.1. La gestion des risques liés à la pauvreté monétaire
La vulnérabilité à la pauvreté monétaire désigne le risque que le ménage tombe dans la
pauvreté du fait d’un niveau de vie en dessous du seuil de pauvreté.
Les résultats empiriques des travaux effectués dans la zone des Niayes révèlent un faible effet
du financement sur le niveau de la production et un effet presque nul sur le niveau des
équipements des ménages ruraux. Cependant, les résultats empiriques indiquent des niveaux
moyens des équipements et de la production des ménages ayant accès au crédit supérieurs à
ceux des ménages n’ayant pas accès.
A titre illustratif, les résultats indiquent que les producteurs, de la zone de Niayes, ayant accès
au crédit ont un niveau moyen de production annuelle supérieur à celui des non bénéficiaires
de crédits (19,67 tonnes contre 14,40 tonnes).
Cette même tendance est observée en ce qui concerne le niveau du rendement moyen à
l’hectare (6,67 tonnes contre 4,73 tonnes). Nous notons aussi une différence au niveau de la
superficie moyenne mise en œuvre par les deux sous-groupes (2,64 ha contre 2,03 ha), ainsi
que le niveau moyen de l’emploi en faveur du groupe bénéficiaire de crédits.
Cependant, les contraintes soulevées par les ménages dans l’accès au crédit limitent les
capacités offertes par les services des SFD aux ménages dans la gestion des risques. Le niveau
des ressources des ménages étant relativement faible, les retards dans la mise en place du
crédit, les montants et les périodicités de remboursement non appropriés ne militent pas à une
bonne prise en charge, à temps, des préoccupations des ménages, entre autres, face à la
gestion des risques de vulnérabilité.
La mise en œuvre du programme d’INTERVIDA, dans la banlieue de Dakar et à Joal Fadiouth, a permis l’amélioration du niveau des revenues et de la rentabilité financière des entrepreneurs bénéficiaires. Ainsi, le chiffre d’affaire mensuel moyen, de l’échantillon
d’étude, est passé de 139 583,33 FCFA à 220 479,83 FCFA. Au même moment, le bénéfice brut moyen est passé de 61 591,67 FCFA à 109 126,08 FCFA, ce qui montre une nette
amélioration dans les affaires des entrepreneurs.
Le niveau de création des emplois a faiblement augmenté. Suivant les résultats statistiques, la
moyenne d’emplois est passée de 1,68 à 1,73 emplois par entreprise. Le taux d’entrepreneurs
versant un salaire aux employés est passé de 23,3% à 30% après la formation. Ce faible
niveau s’explique par la forte utilisation de la main-d’œuvre familiale, souvent non rémunérée.
Malgré les différences notoires relevées entre les indicateurs affichés par les deux sous-groupes au niveau de la zone des Niayes, qui trouvent, certes, leurs sources dans l’accès au crédit, il y a lieu de reconnaître que l’effet des services offerts par les SFD sur les capacités
des ménages à améliorer sensiblement le niveau de leurs revenus monétaires reste faible dans le cadre d’une offre limitée uniquement aux seuls services financiers.
Cependant, la combinaison avec les services non financiers semble mieux contribuer à l’accroissement des revenus monétaires des ménages, comme l’indiquent les résultats issus de l’évaluation des actions menées par l’ONG INTERVIDA dans la banlieue de Dakar et à Joal Fadiouth.
4.2.2. La gestion des risques liés à la pauvreté des conditions de vie
La vulnérabilité à la pauvreté des conditions de vie se traduit par le risque d’être exclu d’un
certain mode de vie matériel et culturel. On peut dans ce cadre considérer la vulnérabilité à la
4.2.3.
Offre de service et l’amélioration des conditions de vie des ménages
Nous analyserons cet axe suivant deux aspects (dépenses de consommation et d’éducation) afin de pouvoir dégager une conclusion quant à l’apport des SFD dans l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires des services offerts par la microfinance. Il faut souligner
que nous n’avons pas de données sur les dépenses de santé, ce qui nous a poussés à occulter cet aspect.
L’étude menée dans la zone des Niayes révèlel’existence d’une faible corrélation (coefficient
de corrélation : 0,16) entre le montant du financement et le niveau des dépenses d’éducation. Le montant du financement n’explique que 2% de la variance de celui des dépenses
d’éducation.
Le niveau des dépenses de consommation est aussi faiblement affecté par le montant du
financement. Les résultats issus du traitement des donnés statistiques montrent une faible
corrélation entre ces deux variables (coefficient de corrélation : 0,14) et indiquent que le
montant du financement n’explique que 2% de la variance des dépenses de consommation.
Cependant, les résultats de l’analyse comparative indiquent une différence au niveau des moyennes affichées par les deux sous-groupes. Nous notons ainsi une différence, en faveur du
groupe bénéficiaire de crédit, en ce qui concerne la moyenne des dépenses mensuelles
d’éducation (80 057,78 FCFA contre 55 483,33 FCFA) et de consommation (220 377,78 FCFA contre 160 833,33 FCFA).
Globalement, suivant les résultats ci-dessus, nous relevons une différence significative entre
les deux sous-groupes de l’échantillon, qui serait imputable à l’accès aux services offerts par
les SFD, en particulier le crédit.
L’accès au crédit constitue la seule différence entre les deux sous-groupes, ainsi, les différences notées au niveau des indicateurs nous permettent d’isoler les effets dus à l’accès au financement, qui semblent être significatifs, sur l’amélioration du niveau des conditions de
vie des ménages bénéficiaires, mesurées ici à travers les dépenses de consommation et d’éducation.
Ces résultats semblent corroborer le fait qu’une partie du crédit est souvent utilisée par les
4.2.4. Perception des services offerts par les SFD
L’analyse de la perception que se font des ménages de la qualité des services offerts par les
SFD donne un tableau assez mitigé, quant à leur apport dans l’amélioration de leurs
conditions de vie.
L’étude menée dans la zone des Niayes nous a permis de relever que sur les 45 ménages de
l’échantillon, ayant accès aux services offerts par les SFD, 11,11% d’entre eux trouvent que les services offerts par les SFD ont un effet négatif sur leurs activités, tandis que 2,22%
estiment que ces services n’ont aucun effet sur leurs activités. Il ressort aussi de ces résultats
que 28,89% des enquêtés estiment que l’effet des services offerts par les SFD sur leurs activités est moyen. Cependant, 13,33% des ménages pensent que l’effet des services offerts est assez élevé et 37,78% pensent qu’il est élevé.
Suivant l’étude menée dans la banlieue de Dakar et à Joal-Fadiouth, la perception des ménages par rapport à la qualité des services offerts par les SFD sur l’amélioration de leurs conditions de vie semble partagée. Près de la moitié des enquêtés, 48,89%, ont une perception
peu optimiste contre 51,11% qui ont une perception positive des services offerts par les SFD,
quant à l’amélioration de leur situation.
Dans les zones de Birkelane et de Sokone, 60,8% des répondants, ayant accès aux services
offerts par les SFD, estiment que leur niveau de satisfaction est moyen, tandis que 28,8%
trouvent que leur niveau de satisfaction se situe à mauvais et 2,3% à très mauvais, sur
l’échelle d’appréciation. Seulement 8,5% d’entre eux estiment avoir un excellent niveau de satisfaction par rapport à l’offre de services des SFD présents dans leurs zones.
Parmi les principales raisons évoquées, le taux d’intérêt et les conditions difficiles du crédit viennent en premières positions avec respectivement 29,3% et 25,9% de ceux-ci, suivent
ensuite les lenteurs dans le processus d’octroi du crédit avec un pourcentage de 15,5%.
Dans les régions de Tambacounda et de Kédougou, 1,5% des ménages enquêtés estiment que
la qualité des services offerts par les SFD est mauvaise, 93,9% la trouvent moyenne et 4,5% et
4.2.5. La gestion des risques liés à la pauvreté de potentialité ou de capacités
La vulnérabilité à la pauvreté de potentialité ou de capacités est liée à l’incapacité du ménage à réaliser les ajustements nécessaires pour protéger son bien-être lorsqu’il est exposé à des chocs ou des évènements externes défavorables.
Dans la zone des Niayes, les résultats révèlent que les producteurs éprouvent toujours des
difficultés à programmer leurs achats d’intrants de façon régulière et à temps. Les intrants
utilisés par les producteurs sont caractérisés par leurs coûts élevés et surtout par une
incertitude quant à leur disponibilité à temps sur le marché.
Suivant les résultats issus du traitement des données d’enquêtes, les principales contraintes soulignées par les producteurs, dans l’accès au crédit, sont constituées par les lenteurs dans le traitement des dossiers (55,56%), la constitution des garanties exigées (36,11%), la faiblesse
des montants octroyés (33,33%), la mobilisation de l’apport personnel (25%), les modalités de
remboursement et la période de mise en place du crédit (13,89%), jugés inopportuns par les
producteurs.
En mettant en relief la faiblesse des moyens financiers des producteurs et les principales
contraintes soulignées ci-dessous, nous pouvons conclure à un très faible effet des services offerts par les SFD sur l’aptitude des ménages à pouvoir procéder aux ajustements nécessaires, surtout en ce qui concerne l’accès aux intrants agricoles dans la zone des
Niayes.
L’analyse des statistiques fait ressortir un faible effet, voir nul, du montant du financement sur l’évolution du rendement des unités agricoles. Les variables « montant du financement » et le « rendement à l’hectare » sont faiblement corrélés (Coefficient de corrélation égale à 0,05).
Ainsi, le niveau du financement n’aurait aucun effet sur le niveau du rendement.
Les résultats issus du traitement des données d’enquêtes révèlent que le volume du financement et celui de la production sont aussi faiblement corrélés (corrélation de
corrélation: 0,29). Suivant les résultats, le montant du financement n’explique que 8% de la
variance de la production annuelle (avec un écart-type de 0,000 peu influent). Au même
moment, nous notons une bonne corrélation entre le niveau des équipements et le rendement à
l’hectare (coefficient de corrélation : 0,45) et la valeur des équipements explique 19% de la
variance du rendement à l’hectare.
Cependant, l’analyse comparative des résultats révèle une différence des performances des
deux sous-groupes de l’échantillon. Les ménages ayant un accès au financement ont un
rendement moyen à l’hectare (6,67 tonnes) supérieur à celui de ceux n’ayant pas accès (4,73 tonnes). Cette différence se retrouve aussi au niveau de la production annuelle, qui est
au niveau des résultats comparatifs semblent indiquer un effet positif des effets des services
financiers sur les capacités des producteurs.
Cependant, suivant les résultats, l’accès aux différents facteurs de production reste contraint, principalement, par les coûts élevés (100% de l’échantillon), la disponibilité à temps des intrants (100%) et les moyens de transport (70%).
Les données empiriques semblent indiquer un effet moyen sur le niveau de la production et
des rendements agricoles des ménages ruraux. Au regard des résultats ci-dessus, et eu égard
aux contraintes soulignées, nous pouvons conclure à un très faible effet du niveau des
services financiers sur le niveau de la production et celui des rendements agricoles.
Les travaux menés dans les régions de Tambacounda et de Kédougou révèlent que les
ménages y rencontrent aussi beaucoup de difficultés à accéder au crédit et à temps.
Les principales contraintes soulevées sont le manque d’information sur les SFD (47,9%), les conditions difficiles du crédit (29,5%), le coût élevé du crédit (7,8%).
Les travaux menés dans la banlieue de Dakar et à Joal-Fadiouth, portant sur l’évaluation
d’impact des actions menées par INTERVIDA, indiquent que les aptitudes managériales des ménages bénéficiaires se sont nettement améliorées. Ainsi, avant la formation de base et les
actions de suivi post-formation, 90% d’entre eux estiment n’avoir aucune compétence en gestion et six mois après la formation, leurs compétences ont été améliorées dans plusieurs
domaines tels que la gestion des stocks (86,7%), la gestion des comptes clients (96,7%), la
tenue d’un journal de caisse (95%), la négociation avec les banques et SFD (10%), etc.
Les ménages bénéficiaires ont su diversifier leur offre de produits et services, ainsi, les
résultats des focus groupes relèvent que 92,86%, en moyenne, ont au moins diversifié leurs
produits et services après la formation, contre 21,21% avant la formation.
Les entrepreneurs ont amélioré aussi leurs capacités de réaction face à la concurrence, en
intégrant de nouvelles stratégies telles que la diversification des produits, les enquêtes de
satisfaction, etc. Avant la formation, ils se contentaient essentiellement du prix et de la qualité
du produit, pour faire face à la concurrence.
Suivant les résultats issus des focus-groupes, toutes les entreprises bénéficiaires espèrent
pouvoir garder la stabilité des emplois dans les six prochains mois, malgré les difficultés
rencontrées par certaines parmi elles. Ainsi, par rapport à leurs capacités à respecter leurs
engagements, 61,9% des entrepreneurs ayant suivi le GERME Niveau1 et 75% de ceux ayant
suivi le Germe classique estiment être en mesure de rembourser leurs crédits à temps.
Quant à leurs capacités à satisfaire la clientèle, les résultats indiquent que le taux
100% après la formation. Ce qui démontre un changement réel dans le comportement des
5. Conclusion
Le premier renseignement marquant de ce travail est le faible degré d’utilisation des services financiers par les ménages. Ce faible niveau est à mettre en relief avec le taux de pénétration
au niveau de la population active, qui est de l’ordre de 20%, au niveau national.
A cela, il faut ajouter la qualité des services offerts par les institutions financières, en
particulier les SFD, qui n’est pas des meilleures, comme l’attestent les résultats de la perception de la qualité des services financiers, mais aussi le taux assez élevé de la proportion
de la population active, au minimum 12%, estimant n’avoir pas besoin des services offerts par
ces institutions.
Ce désintérêt, pour les services offerts les institutions financières, est souvent motivé par
plusieurs contraintes, dont les lenteurs dans le traitement des dossiers de crédit, la mauvaise
qualité du service, les conditions du crédit non appropriées aux besoins des clients, etc.
Globalement, les résultats semblent indiquer un effet limité des services offerts les SFD sur
les capacités des ménages à gérer les risques liés à la perte des revenus monétaires. Les
travaux d’analyse comparative des acteurs concluent cependant à une amélioration sensible du niveau des revenus monétaires des ménages ayant accès au crédit.
Parallèlement, il ressort de ces travaux que les ménages affichent un faible niveau de leurs
revenus et rencontrent beaucoup de contraintes dans l’accès au crédit, en particulier les retards
considérables dans la mise en place des crédits, surtout en début de campagne.
Cependant, la combinaison avec une offre de services non financiers semble avoir un impact
plus soutenu sur les aptitudes des ménages à améliorer leur niveau de revenus et à
l’accroissement de ceux-ci. L’offre de services financiers semble avoir un effet moyen, suivant les résultats des travaux, sur les aptitudes des ménages à gérer les risques liés à la
pauvreté des conditions de vie. Les résultats d’analyse comparative semblent donner un effet
positif du crédit dans l’amélioration des dépenses d’éducation et de consommation des ménages, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Cependant, la qualité des services offerts par les SFD est diversement appréciée suivant les
zones d’étude. Globalement, plus de la moitié des ménages enquêtés ont un niveau de satisfaction supérieur à la moyenne, ce qui augure d’une perception assez positive de la
qualité des services offerts, même s’il y a lieu de reconnaître qu’il reste encore beaucoup d’efforts à mener dans ce sens.
Les résultats des études laissent entrevoir un effet très limité des services financiers sur les
En effet, la faiblesse des moyens financiers des ménages, combinée aux contraintes
rencontrées par les acteurs ne militent pas en leur faveur en matière d’anticipation et de prise
en compte des opportunités et/ou des menaces potentielles.
La qualité du service et les conditionnalités posées par les institutions financières ne
permettent, souvent, pas aux ménages de disposer à temps opportun des services nécessaires,
correspondant à leurs besoins réels.
6. Références Bibliographiques :
Abdoulaye BIAYE : « Etude de marché dans les zones de Birkelane et de Sokone », Novembre 2014. Mission commanditée par U-IMCEC avec le soutien financier de REGMIFA/TA Facility.
Abdoulaye BIAYE : « Le financement des chaînes de valeur agricoles : leçons tirées par le secteur de la microfinance dans la zone des Niayes, Sénégal » Mars 2013.
Alwang, J. P.B. Siegel, and S.L. Jorgensen (2000). “Vulnerability.” Spectrum. Publication of
the Social Protection Unit. The World Bank: Washington, D.C. see www.worldbank.org/sp.
Alwang, J. P.B. Siegel, and S.L. Jorgensen (2001). “Vulnerability: A View from Different
Disciplines.” Social Protection Discussion Paper No. 0015. The World Bank:
Washington, D.C. see www.worldbank.org/sp.
Bernadette BONGOUNGOU, Consultante : « Pauvreté et Vulnérabilité au Burkina Faso » ; juillet 2003.
Horizon du Troisième Millénaire (H3M): « Etude de marché dans les régions de Tambacounda et de Kédougou », 2012. Mission commanditée par UMECAS avec le soutien financier du PALPS.
Labie M. (2009), « Microfinance : évolution du secteur, diversification de produits et gouvernance », Reflets et Perspectives, Vol. 48, No. 3, p. 5-6, Août.