Huitiemes Entretiens du Centre Jacques Cartier URL:http://www.emath.fr/proc/Vol.2/
METHODES INTRINSEQUES
POUR LE CONTR^OLE ET L'OPTIMISATION
DES COQUES MINCES
MICHEL C. DELFOUR
Abstract. Cet article fait le tour d'un certain nombre de resultats re-cents sur une approche intrinseque de la modelisation des coques minces en vue du contr^ole et de l'optimisation de forme. Elle est basee sur le mariage de la fonction distance orientee ou algebrique et du calcul dif-ferentiel tangentiel qui sert a exprimer les notions de geometrie et de calcul dierentiel sur une sous-variete deR
N.
Mots-cles:
geometrie intrinseque, coques minces, contr^ole, optimisation de forme.Classication mathematique:
AMS 73K15, 73K12, 49Q, 73O62.1. Introduction
La theorie des coques minces est un sujet classique fort bien couvert dans de nombreux ouvrages. Par exemple le lecteur peut se reporter a 4, 6, 36, 51, 73, 74], mais ceci ne constitue pas une liste exhaustive. La recherche dans ce domaine est presentement stimulee par un certain nom-bre de questions provenant d'applications au contr^ole et a la conception des grandes structures spatiales, des robots exibles, des materiaux composites, etc, ou des modeles intrinseques et mathematiquement plus faciles a manip-uler seraient fort utiles.
L'objectif de cet article est de faire le tour d'un certain nombre de re-sultats recents sur une approche intrinseque de la modelisation des coques minces en vue du contr^ole et de l'optimisation de forme. Elle est basee sur le mariage de la fonction distance orientee ou algebrique et du calcul dierentiel tangentiel qui sert a exprimer les notions de geometrie et de cal-cul dierentiel sur une sous-variete de R
N necessaires en theorie des coques
minces. Ici les derivees tangentielles sont introduites a partir d'un prolonge-ment dans un voisinage de la sous-variete. Parmi tous les prolongeprolonge-ments celui obtenu par composition avec la projection sur la sous-variete est parti-culierement avantageux car la projection s'exprime explicitement en termes du gradient du carre de la fonction distance orientee. Cette approche per-met de developper et de reecrire des modeles de coques minces en termes d'operateurs dierentiels intrinseques naturels et faciles a manipuler. En fait la recherche de formulations intrinseques independantes de toute para-metrisation ou bases locales n'est pas nouvelle. Elle est d'un inter^et central en geometrie et remonte au moins a Riemann. On retrouve ce point de vue fondamental et important par exemple dans les travaux de R. Valid 73, 74] et P. Germain 46].
Notre inter^et pour les coques remonte aux travaux conjoints (25, 24, 30]) avec J.P. Zolesio presentes en juin 1992 (IFIP Workshop, Sophia-Antipolis, France) sur l'utilisation de la fonction distance pour generer des topologies sur des classes d'equivalence d'ensembles, donner un sens a la continuite des
fonctionnelles de forme et caracteriser les familles compactes d'ensembles, an d'obtenir de nouvelles formulations des problemes et des resultats d'ex-istence. Ces travaux ainsi que d'autres par les specialistes des equations geometriques (48]) revelent que la fonction distance orientee ou algebrique permet de decrire les proprietes nes d'un ensemble et de sa frontiere.
Pour illustrer ces proprietes un premier modele lineaire rudimentaire 26] fut presente par J.P. Zolesio a un \IMA Workshop" en novembre 1992 (Min-neapolis, Etats-Unis) suivi d'une version plus elaboree (27]) ou le vecteur de deplacement et le tenseur linearise des contraintes sont approches par des polyn^omes du premier ordre dans la variable normale a la surface moyenne : un modele de type
P
(11), ouP
(k`
) indique une approximation polyn^omi-ale d'ordrek
0 pour le vecteur de deplacement et d'ordre`
0 pour letenseur linearise des deformations.
Pour des raisons techniques nous sommes passes a un modele de type
P
(12) dans 28]. Son avantage principal est que toute la theorie statique et dynamique se fait de facon intrinseque sans jamais revenir a des parametri-sations locales. Il preserve de facon naturelle les mouvements rigides ap-proches, il donne des inegalites de Korn et Poincare globales. Tout se fait a partir des premiers principes sans reference aux modeles existants qui utilisent le calcul covariant/contravariant, les bases locales et les symboles de Christoel.Il devint donc desirable de pouvoir comparer ces modeles avec ceux de Naghdi et de Koiter et de trouver des correspondances explicites entre les operateurs dierentiels tangentiels intrinseques et ceux du calcul co-variant/contravariant. L'autre question qui se posait etait de savoir s'il etait possible d'etendre les resultats du modeles
P
(12) au modeleP
(11) beaucoup plus repandu. Ces questions techniques recurent des reponses positives dans 29] en poussant plus a fond la partie geometrie dierentielle et en traduisant systematiquement en langage intrinseque plusieurs resul-tats. Comme pour le modeleP
(12) on preserve les mouvements rigides approches.Il restait un point important a verier pour valider ces modeles. Y avait-il convergence vers les modeles asymptotiques reconnus et plus particuliere-ment le modele de coque membranaire avec les bons coecients? Ici encore la reponse est positive. Sous des hypotheses tres faibles sur le membre de droite du modele
P
(11), on obtient dans 33] la convergence des solutions (dans les espaces quotient associes aux operateurs et aux conditions aux lim-ites) vers celles du modele asymptotiqueP
(10) qui donne a la fois l'equation de la coque membranaire avec les bons coecients et la condition de Love-Kirchho. Les modeles non-lineaires du typeP
(12) ont aussi ete abordes dans ce cadre dans 75] et 23].Un premier eort de synthese pour regrouper tous ces resultats dans un m^eme cadre a ete fait dans 34] sous forme de notes de cours. Nous esperons que malgre leurs lacunes elles permettront de gagner des adeptes et de servir de point de depart a des applications plus ambitieuses. C'est un peu pour cela que nous ne nous sommes pas limites a la dimension 3, mais que nous avons tout fait en dimension
N
. Se limiter a la dimensionN
=3 ne simplie en rien la theorie des coques minces.resultats annonces dans cet article. Nous avons fait un eort pour regrouper la majoritedes articles pertinents dans la liste de references, mais, etant neo-phytes dans le domaine des plaques et des coques, il y a probablement des omissions involontaires. Nous nous en excusons.
Notations. Le produit scalaire dans R N sera
x
y
= NX
i=1
x
iy
ij
x
j= px
x:
On ecrira
v
etA
les transposes d'un vecteurv
et d'une matriceA
!A
;1 etA
;1seront les inverses deA
et deA
. On associe aussi a une transformationlineaire
A
:R N!R
K la norme
j
A
j= max jxjR N
1 j
Ax
jR K
et si
A
ij andB
ij sont les elements de la representation matricielle deA
etB
par rapport a des bases donnees fa
1
:::a
Ng et f
b
1
:::b
Kg le produit
scalaire double est deni comme
A
B
= NX
i=1 K
X
j=1
A
ijB
ij:
La norme j
A
jest equivalente a la norme pA
A
.2. Quelques notions de geometrie differentielle
Une coque mince est caracterisee par un domaine borne ouvert
!
dans une sous-variete ; qui est (au moins localement) la frontiere d'un domaine # de classeC
11dansR
N (en pratique
N
=3). On associe a # la fonctiondistance
d
et la fonction distance orienteeb
d
(x
) def=inf
y 2
j
y
;x
jb
(x
)def
=
d
(x
) ;d
R N
;(
x
)8
x
2R N:
(1) On suppose desormais ; def
=
@
#. On a la propriete remarquable suivante : pourk
1# est de classe
C
k 1 ()9un voisinage
N
(;) de ;tel que
b
2C
k 1
(
N
(;)):
Le gradient r
b
co$%ncide avec la normale exterieure unitaire
n
sur ;. Laprojection
p
;sur ; et la projection orthonormaleP
;sur le plan tangentT
x;sont donnees par
p
;(x
) =x
;b
(
x
) rb
(
x
)P
;(x
) =I
;rb
(
x
)r
b
(x
):
Pour
b
2C
11(
N
(;)), les elements deD
2b
appartiennent a
W
11(
N
(;))et les valeurs propres de
D
2b
sont les (
N
;1) courbures principales f
g
de ; plus 0. De la, la courbure moyenne (au facteur multiplicatif (
N
;1)pres) et la courbure de Gauss sont donnees par
H
=N;1X
=1
= &b
etK
= N;1Y
=1
:
Puisque
!
est compact il existeh >
0 tel queb
2C
11(
S
h(
!
)) ouS
h(!
) def= f
x
2R N :j
b
(x
)j
< h p
;(x
)Lorsque
!
=;, la coque n'a pas de frontiere ! sinon, on designe par la frontiere de!
dans ; et par'h( ) def
= f
x
2R N :j
b
(x
)j
< h p
;(x
)2 g (3)
la frontiere laterale de
S
h(!
). On associe aussi a 0'h( 0) def
= f
x
2R N: j
b
(x
)j
< h p
;(x
)2
0
g
:
(4)La regularite de est speciee par la regularite de 'h( ) dans un voisinage
de . Par exemple, est lipschitzienne ou
C
k (resp. possede la condition dec^one uniforme) si 'h( ) est lipschitzienne ou
C
k (resp. possede la condition
de c^one uniforme) dans un voisinage de . Une autre propriete importante lorsque
b
2
C
11(S
h(
!
)) est que l'application(
Xz
)7!T
(Xz
) def=
X
+z
rb
(
X
) :!
];
hh
!S
h(
!
) (5)et son inverse
T
;1(x
) = (p
;(
x
)b
(x
)) sont toutes deux lipschitziennes. Onutilisera aussi la notation
T
z(X
) def=
T
(Xz
) =X
+z
rb
(X
):
Ceci induit un isomorphisme lineaire et continu
f
7!f
T
:L
2(!
];
hh
)!L
2(S
h(
!
)):
(6)Le polyn^ome suivant interviendra dans le changement de variables le long des ensembles de niveau de
b
: pour toutj
z
j< h
,X
2!
, on denitj
z(X
) def=det
DT
z(X
) =detI
+z D
2b
(
X
)] = N;1X
i=0
i(X
)z
i
(7)ou les fonctions
i(X
) sont les coecients du polyn^ome enz
.Puisque maintenant # et ; seront xes, nous omettons les indices de
b
,p
etP
. Il y a plusieurs facons d'introduire les derivees dans ;. Par e-xemple les derivees covariantes/contravariantes par rapport a un systeme de bases locales associe a une carte ou encore l'utilisation d'une connexion riemanienne. An d'eviter le phenomene de parametrisation, il est plus naturel de choisir les derivees tangentielles qui sont l'objet intrinseque sous-jacent a toutes les notions de derivees dans ;. Le gradient tangentiel d'une fonctionf
:!
!Rest deni via un prolongementF
:S
h(
!
)!Rde
f
parr
;
f
def= r
F
; ;
@F
@n n:
Ce vecteur est independant du choix du prolongement. Parmi tous ces prolongements
F
=f
p
est particulierement interessant puisquer
;
f
=r(
f
p
)j !:
A l'aide de cette proprietele calcul dierentiel dans la sous-variete; s'obtient du calcul dierentiel habituel dans le voisinage
S
h(!
) par restriction a ;.Pour le cas
C
11 on peut alors denir l'espace de SobolevH
1intrinseque-ment. De plus, l'isomorphisme (6) s'etend aux espaces
H
1f
7!f
T
:H
1(
!
];hh
)!H
1(
S
h(!
)):
En particulier,
H
1(!
];
hh
) =H
1(;
hh
!L
2(!
))\
L
2(;
hh
!H
1(
!
)). Ily a d'autres proprietes utiles comme
r(
f
p
) =I
;bD
2b
]r ;
f
La matrice jacobienne tangentielle d'une fonction
v
:!
!Rest donnee parD
;(v
) def=
D
(v
p
)
; ou (
D
;
v
)ij = ( r;
v
i)j (8)Si
v
= (v
1
:::v
M), alorsD
;
v
= ( r;
v
1:::
r;
v
M), ou r;
v
i est unvecteur colonne. On retrouve aussi
D
(v
p
) =D
;(v
)p
I
;bD
2
b
]D
(v
p
)rb
= 0 etD
;(
v
)n
= 0:
(9)De la m^eme facon, on a la divergence tangentielle div;
v
def
=div(
v
p
)
; (10)
et le tenseur linearise tangentiel des deformations
"
;(v
) def= 12(
D
;v
+D
;
v
) et"
;(v
) ="
(v
p
)
;
:
(11)La matrice jacobienne tangentielle de la normale
n
est particuliere, puisquen
p
=n
=rb
=rb
p
etb
p
=0. D'ouD
;(n
) =D
;(r
b
) =D
2b
; =
D
;( r
b
) =D
;(
n
) (12)et puisqu'elle est symetrique on a aussi
"
;(n
) ="
;(r
b
) =D
2b
;
:
(13)L'operateur de Laplace-Beltrami d'une function
f
devient &;f
def
=div;( r
;
f
) = &(f
p
)
;
:
(14)Il est naturel d'introduire la matrice jacobienne tangentielle projetee et le tenseur linearise tangentiel des deformations projete
D
P ;(v
)def
=
PD
;(v
)P "
P;(
v
) def=
P"
;(v
)P:
(15)Il est facile de verier que
D
P;(
v
) =PD
;(
v
)"
P;(
v
) = 12 ;D
P ;(v
) +D
P ;(v
)(16)
D
;(v
) =D
P;(
v
) +n
;
D
;(v
)n
:
(17)Il sera souvent utile de parler de la composante normale et de la partie tangente d'un vecteur
v
et d'utiliser la notationv
n def=
v
n v
;def
=
v
;v
n
n
=Pv
On obtient alors les identites
D
P;(
v
) =D
P;(
v
;) +
v
nD
2
b
et"
P;(
v
) ="
P;(
v
;) +
v
nD
2b:
3. Developpement par rapport a la variable d'epaisseur
On utilisera trois jeux d'hypotheses. Soit
!
un domaine borne ouvert dans ;. Si!
=;,!
est sans frontiere ! sinon on suppose que est lipschitzi-enne. Dans les deux cas on utilisera l'espaceH
1(S
h(
!
))N. Le second cas
correspond a des conditions homogenes de Neumann. Pour les conditions homogenes de Dirichlet sur tout 'h( ), on utilisera
H
1
(
S
h(!
))N avec
H
1 (S
h(
!
)) =f
f
2H
1(
S
h(!
)) :f
=0 sur 'h( ) g:
Enn, pour des conditions homogenes de Dirichlet sur une partie 0 du
bord de (
N
;1)-capacite non nulle, on supposera!
connexe et on prendraH
10(
S
h(!
))N avec
H
10(
S
h(
!
)) =f
f
2H
1(
S
h(!
)) :f
=0 sur 'h( 0) g:
Hypothese 3.1. On se xe une transformation lineaire bijective
C
qui transforme les matrices ou tenseurs symetriquesN
N
en matrices outenseurs symetriques
N
N
. On suppose egalement l'existence d'un>
0tel que
C
;1 kk2 pour tous
.Par exemple, si
>
0 and0 sont les constantes de LameC
;1= 2
+trI
et= 2:
Soit le probleme
N
-dimensionnel caracterise par l'equation variationnelle9
V
(h
)2V
(S
h(!
))N tel que
8
V
2V
(S
h(!
))N
Z
S
h (! )
C
;1"
(
V
(h
))"
(V
);F
V dx
= 0(18)
pour
"
(V
) = 1=
2(DV
+DV
) etV
(S
h(!
))Negal a
H
10(
S
h(!
))N,
H
1 (S
h(
!
)) Nou
H
1(S
h(!
))N
=
ker"
. Dans ce dernier cas, il faut ajouter la condition8
V
2ker"
ZS
h (! )
F
V dx
= 0 (19)pour que
F
denisse une forme lineaire continue dansH
1(S
h(!
))N
=
ker"
.Dans tous les cas de gure, il existe une constante
c
=c
(S
h(!
))>
0 telleque
8
V
2V
(S
h(!
))N
jZ
S
h (! )
F
V dx
jc
k"
(V
)k L2
(S
h
(! ))
:
(20)On utilise l'inegalite de Poincare dans les cas de Dirichlet et le fait que la semi-normek
"
(V
)kdevient une norme equivalente a la norme quotient dansl'autre cas.
Comme
h >
0 va tendre vers zero, on exprime le vecteur de deplacementV
par rapport aux coordonnees locales a l'aide du changement de variablesT
. En supposant quev
=V
T
est assez regulierv
(Xz
) = 1 Xi=0
v
i(
X
)z
iv
i:
!
!R NV
(x
) = (v
T
;1)(
x
) = 1 Xi=0
(
v
ip
)(x
)b
(x
) i:
Hypothese 3.2. Soit ; la frontiere d'un domaine # de R
N et soit
!
undomaine ouvert borne dans ;. Soit
h >
0 tel queb
2C
11(
S
h(
!
)) et que9
0< <
18x
2! h
kD
2b
(
X
) k:
La matrice
I
+z D
2b
];1 peut alors s'ecrire comme une sommeI
+z D
2b
];1
= 1 X
i=0
(;
D
2b
)i
z
i:
(21) Apres substitution
DV
T
z= 1
X
i=0
z
i(
i
+ 1)(v
i+1n
) + iX
k =0
D
;(v
k)(;
D
2b
)i;k
et le tenseur linearise des deformations devient
"
(V
)T
z =1
X
i=1
"
i(
v
)z
i(22)
2
"
i(
v
)def=(
i
+ 1)hv
i+1n
+
n
v
i+1 i+ i X
k =0 h
D
;(v
k)(;
D
2b
)i;k
+ (;
D
2b
)i;k
D
;(v
k
)i (23)
On utilise ensuite la decomposition de Federer de la mesure le long des ensembles de niveau de la fonction
b
pour exprimer l'energie de deformation comme une integrale sur!
. La forme bilineaire dans (18) donneZ
S
h (! )
C
;1"
"dx
= 1X
i=0 Z
!
i(h
) iX
j=0
C
;1"
j"
i;j
d
; ou
"
="
(fv
i
g),
"
="
(fv
ig) et pour
n
0 n(h
) = Zh
;h
j
zz
n
dz
=h
n+1 N;1X
i=0
1;(;1)
n+i+1]
h
in
+i
+ 1i:
(24)Ce sont des polyn^omes de puissances impaires de
h
. On suppose aussi que la forceF
est de la formeF
=f
T
;1
f
= 1X
i=0
f
iz
if
i 2
L
2(
!
)N 1X
i=0
h
2i kf
i k
2
L 2
(! )
<
1
:
(25)D'ou
Z
S
h (! )
F
V dx
= 1X
i=0 Z
!
i(h
) iX
j=0
f
i;jv
j
dz
d
;:
(26)Finalement il vient de (18) 0 =Z
S
h (! )
C
;1"
(
V
)"
(V
);F
V dx
0 = 1 X
i=0 Z
!
i(h
) iX
j=0 n
C
;1"
i;j(
v
)"
j(
v
);f
i;jv
jo
4. Les modeles polyn^omiaux
Les identites (27) sont veriees pour tous
V
etv
. Il est d'usage de proceder par approximation polyn^omiale du vecteur de deplacementv
et du tenseur linearise des deformations"
T
z par des polyn^omes en
z
de degres respectifsk
0 et`
0. On appelleraP
(k`
) ce type de modele. Les modelesP
(12)et
P
(11) correspondent a une approximation deV
etV
dans (27) parV
0 =v
0p
+bv
1p V
0=
v
0p
+bv
1p
pour (
v
0v
1) et (v
0v
1) denis dans!
et de"
(V
0)T
z par
"
(V
0)T
z '
"
0(
v
0v
1) +z "
1(v
0v
1) +z
2"
2(v
0v
1) pourP
(12)"
(V
0)T
z '
"
0(
v
0v
1) +z "
1(v
0v
1) pourP
(11):
Si
v
i =0,i
2, les expressions (23) de
"
i se simplient
"
0(
v
0v
1) = 12 (
v
1n
+
n
v
1) +
"
;(v
0)
et pouri
1"
i(
v
0v
1) = 12 1 X
k =0 h
D
;(v
k)(;
D
2b
)i;k
+ (;
D
2b
)i;k
D
;(v
k
)i (28)
5. Le modele lineaire P(11)
Pour alleger l'expose on se limite a une coque
S
h(!
) d'epaisseur constante,mais presque tout ce qui suit se generalise a des coques d'epaisseur variable. Les resultats qui suivent ont d'abord ete obtenus pour le modele
P
(12). Leur prolongement au modeleP
(11) est nouveau et on trouvera le detail des demonstrations dans 29] et 34] (pour le modeleP
(12) voir 28]).Hypothese 5.1. En chaque point
x
de la coque le vecteur de deplacementV
(x
) est de la formeV
(x
) =e
p
(x
) +b
(x
)`
p
(x
)x
2S
h(
!
) (29)ou la notation a ete changee de (
v
0v
1) a (e`
).Le tenseur linearise des deformations est donne par
"
(V
)T
z=1
X
i=0
"
i(e`
)z
i (30)avec
"
i(e`
) deni par (28).5.1. Mouvements rigides approches
Le resultat suivant est central au developpement du modele.
Theoreme 1 (Mouvements rigides approches). Sous l'Hypothese 3.2 pour
e
et`
dansH
1(!
)N etV
=e
p
+b`
p
.,(i)
"
(V
) = 0 dansS
h(!
) (31)si et seulement si
"
0(
e`
) ="
1(
e`
) ="
2(
e`
) = 0 dans!
(32) ou encore si!
est connexe, si et seulement si il existe un vecteura
2 RN et une
N
N
matriceB
tel queavec
B
antisymetriqueB
+B
= 0 (34)En particulier (33) et (34) impliquent que
`
est tangentiel. (ii) Pour tousz
, jz
j< h
,X
2!
,"
(V
)T
=
"
0+
I
+zD
2b
];1
z
"
1+
"
1zD
2b
+
zD
2b"
1] +
z
2"
2I
+zD
2b
];1
:
(iii) ker
"
0\ker
"
1 = ker
"
0\ker
"
1\ker
"
2.Corollaire 2. Sous les hypotheses du theoreme ker
"
0\ker
"
1 = ker
"
0\ker
"
1\ker
"
2= ;
e
;D
;(
e
)n
:
e
2H
1(
!
)N"
P;(
e
) = 0 NX
k =1
n
kPD
2;(
e
k) = 0
:
(35)5.2. Les espaces H, V, N
En vertu du Theoreme 1 il est naturel d'introduire les espaces suivants
H=
L
2(
!
)NL
2
(
!
)N(36)
V =
(
e`
)2H:"
i(e`
)2
L
2(
!
)NN0i
2 (37)N =
(
e`
):"
i(e`
) =0 sur!
0i
2 (38)et les normes
(
e`
)2
H= j
e
j2
L 2
(! )+ j
`
j2
L 2
(! )
(39)
(
e`
)2
V =
(
e`
)2
H+ 2
X
i=0
"
i(e`
)
2
L 2
(! )
:
(40)D'apres le Theoreme 1 (i)
N =
(
e`
):`
(X
) =B
rb
(X
)e
(X
) =a
+BX
8a
2R N8
B
uneN
N
matrice telle queB
+B
= 0:
(41) Le sous-espace N caracterise les mouvements rigides approches comme enelasticite 3-D ce qui est une propriete mecanique fondamentale. Noter que la semi-norme pour l'espace V
jjj(
e`
)jjj=2
X
i=0
"
i(e`
)
2
L 2
(! )
1=2
(42)devient une norme pour l'espace quotient H
=
N.Theoreme 3. Soit
!
un domaine borne ouvert dans ; qui est la frontiere d'un domaine # de classeC
11 deR
N dans un voisinage de
!
.(i) L'espace
(
e`
)2H:"
0(e`
)2
L
2(
!
)NNavec norme
k
e
k L2+k
`
k L2+
"
0(e`
)
L 2
est egal a
H
1(!
)NL
2(
!
)N avec norme equivalente ke
kH
1 +k
`
k L2
:
(ii) Les espaces suivants sont egaux avec normes equivalentes : a)
H
1(!
)NH
1(
!
)N avec norme ke
kH
1+k
`
k Hb)
(
e`
)2H:"
i(e`
)2
L
2(
!
)NNi
= 01avec norme
k
e
k L2+ k
`
kL 2 +
"
0(e`
)L 2 +
"
1(e`
)
L 2
:
c) V =
(
e`
)2H:"
i(e`
)2
L
2(
!
)NNi
= 012avec norme
k
e
k L2+k
`
k L2 +
"
0(e`
)L 2+
"
1(e`
)L 2 +
"
2(e`
)
L 2
:
d)
(
e`
) 2 H:"
0(e`
)2
L
2(
!
)NN et"
;(`
)2
L
2(
!
)NNavec norme
k
e
k L2+k
`
k L2+
"
0(
e`
) L 2 +"
;(`
) L 2:
(iii) La semi-norme
"
0(e`
)L 2+
"
1(e`
)
L 2
est equivalente a la semi-norme
"
0(
e`
;) L 2 +"
1(
e`
;) L 2 + k`
n k H 1:
5.3. Espaces V 0,
V
0, et inegalite de Poincare globale
Dans ce paragraphe
!
est un domaine ouvert borne dans ; de frontiere lipschitzienne . Pour l'etude des conditions homogenes de Dirichlet sur toute la frontiere, on introduit les espaces suivantsV
0 =
(
e`
)2V:e
j= 0 et
`
; j = 0 (43) N 0 =(
e`
)2V 0:"
0(
e`
) ="
1(e`
) = 0! (44)
lorsque, en plus,
!
est connexe et 0 est une partie de de!
de capacite(
N
;1) non nulle V
0 =
(
e`
)2V:e
j0 = 0 et
`
;j
0 = 0
(45)N
0 =
f(
e`
)2V0:
"
0(
e`
) ="
1(e`
) = 0:
(46)Dans les deux cas
q
(e`
) est dene parq
(e`
)2="
0(e`
)
2
+
"
1(
e`
)2
(47)est une norme pour ces espaces. On aura besoin des lemmes suivants.
Lemme 4. Soit
!
un domaine borne ouvert dans ; de frontiere lipschi-tzienne veri ant l'Hypothese 3.2. Lorsqueh
tend vers zero, il existec
=c
(h
)>
0 tel que pour tout (e`
)2V0 (resp. V
0 avec
!
connexe) Z!
2
h
je
j 2+ 2h
3
3 j
`
j 2d
;c
2 Z ! 2h
"
0(
e`
) 2+ 2
h
33
"
1(
e`
) 2+ 2
h
55
"
2(
e`
) 2d
;:
(48) De la il vient une inegalite de Poincare globale sans"
2(e`
).Theoreme 5 (Inegalite de Poincare globale). Sous l'Hypothese 3.2 soit
!
un domaine ouvert borne (resp. connexe) dans ; de frontiere lips-chitzienne .(i) N 0 =
(0
0)(resp. N
0 =
f(0
0)g) et(ii)
q
(e`
) est une norme dans V0 (resp. V
0) et il existe une constante
c >
0 telle quek
e
k L2
(! )+ k
`
kL 2
(! )
c
k"
0(e`
)k
L 2
(! )+ k
"
1(
e`
) k L 2 (! ) (49) et"
0(
e`
) L 2 (! )+"
1(e`
)
L 2
(! ) est une norme dans V
0 (resp. V
0)
qui est equivalente a la norme
H
1H
5.4. Energie de deformation et travail des forces exterieures
L'equivalence des conditions
"
(V
)T
= 0 et"
0=
"
1 =0, et lacaracterisa-tion de l'espaceV en fonction des deux tenseurs suggerent l'utilisation d'une
approximation du premier ordre du tenseur linearise des deformations.
Hypothese 5.2. Le tenseur linearise des deformations
"
(V
) sera approche par un developpement du premier ordre (enz
)~
"
(V
)T
zdef
=
"
0(e`
) +"
1(e`
)z:
(50)Ceci conrme l'inter^et du modele
P
(11). On reprend le calcul de l'energie de deformation plus le travail des forces externes dans le cas statique pour l'approximationP
(11). Dans le cas dynamique des petites vibrations on y soustraira l'energie cinetique et l'on caracterisera les points d'equilibre. Par forces externes il faut comprendre ici l'eet combine des forces et des moments appliques a la structure. Pour simplier on prend des forces dis-tribuees dansS
h(!
), mais des cas plus generaux peuvent ^etre envisages.De facon generique, l'energie de deformation P et le travail des forces
externes W sont donnes par
P= 12 Z
S
h (! )
"
~(V
)dx
W = ZS
h (! )
F
V
+ (m
p
)(`
p
)dx:
(51) Supposonst queF
dansS
h(!
) est de la formeF
=f
0p
+bf
1p f
0f
12
L
2(
!
)N(52) que
m
2L
2(
!
)N et que le materiau obeit a une loi de comportementsymetrique
=C
;1~
"
(V
):
(53)Alors
T
z
"
~(V
)T
z =C
;1
"
~(V
)T
z
"
~(V
)T
z
:
(54)On utilise maintenant les expressions
V
T
z=
e
+z`
, ~"
(V
)T
z=
"
0+
z"
1,et la decomposition de la mesure de Federer le long des ensembles de niveau de
b
. De (51) et (53)P= 12 Z
h
;h
dz
Z !d
;C
;1~
"
(V
)T
z"
~(V
)T
z
j
z (55)W = Z
h
;h
dz
Z !d
;F
T
zV
T
z+m
(
`
p
T
z)
j
z:
(56)En utilisant l'identite (54)
(V
)T
z"
~(V
)T
zj
z =1
X
ij=0
z
i+jj
zC
;1
"
i"
j
] = 2 X
n=0
z
nj
zA
nA
n def= 1
X
i=0
0n;i1
C
;1"
i"
n;i]
:
(57)De facon analogue pour l'integrande de (56) (
F
V
)T
z=
m
`
+ (f
0+
zf
1)(
e
+z`
)=
f
0e
+m
`
+z
(f
1e
+f
0`
) +z
2f
1`:
Les expressions nales de P et de W deviennent
P = 12 Z
! Z
h
;h 2
X
n=0
z
nj
z
dzA
nd
; = 12 Z! 2
X
n=0
n(h
)A
nd
; (59)W = Z
h
;h
dz
Z !d
;m
`
+ (f
0+
zf
1)(
e
+z`
)j
z (60)=Z !
0(h
)(f
0e
+m
`
) + 1(h
)(f
1
e
+f
0`
) + 2(h
)f
1
`d
;:
(61)5.5. Modele lineaire statique
5.5.1. La forme bilineaire. Les espaces H, V, et N, et leurs normes et
semi-normes associees sont denis par (36) a (40). On introduit maintenant l'operateur
A
: V ! V0 associe a
P : pour tous (
e`
) et (e`
) dans V et"
i ="
i(e`
),"
i="
i(e`
),
A
(e`
)(e`
) Vdef
= 2 X
n=0 Z
!
n(h
)a
n ;(
e`
)(e`
)d
; (62)a
n ;(
e`
)(e`
) def= 1
X
i=0
0n;i1
(
C
;1"
i)
"
n;i:
(63)
Il est a noter que
A
n =a
n ;(
e`
)(e`
), 0
n
2. On remarquera ici qu'iln'est pas necessaire de passer par la minimisation de P - W et donc pas
necessaire de supposer que
C
est symetrique. Il sut d'utiliser le principe des travaux virtuels et Lax-Milgram. De la m^eme facon on denit l'operateur lineaire continu associe a W : pour tous (e`
) et (e`
) dansV,B:
U
def=
L
2(!
)NL
2(
!
)N !H0
B(
fm
)(e`
)H
def
= Z !
0(f
0e
+m
`
) + 1(f
1
e
+f
0`
) + 2f
1
`d
;:
(64)
Lemme 6 (28]). Sous les Hypotheses 3.1 et 3.2, il existe
h >
0 et>
0 tel que pour tout 0< h < h
et tout (e`
)2V
A
(e`
)(e`
) V2
h
1X
n=0
h
2n"
n(
e`
) 2:
(65)Si de plus
C
est symetrique, alors l'operateurA
est symetrique8(
e`
)(e`
)A
(e`
)(e`
) V =
A
(e`
)(e`
) V:
5.5.2. Conditions homogenes de Neumann et coque sans fron-tiere. Si les elements du dual H
0 de
H sont identies avec ceux de H,
alors par le lemme precedent l'operateur
A
estV-H coercif, c'est-a-dire9
>
0 et 2Rtels queA
(e`
)(e`
) V +k(
e`
)k H k(e`
)k 2V
:
Theoreme 7. Sous les Hypotheses 3.1 et 3.2 soit
h >
0 comme dans le Lemme 6, 0< h
h
. On fait l'hypothese que la condition suivante estveri ee pour tout (
e`
)2N Z!
0(f
0e
+m
`
) + 1(f
1
e
+f
0`
) + 2f
1
`d
; = 0:
(66)Alors pour tout
h
, 0< h
h
, il existe une solution unique (^e
`
^) 2V=
N al'equation variationnelle : pour tout (
e`
)2VA
(^e
`
^)(e`
) V+
B(
fm
)(e`
)H= 0
:
(67)5.5.3. Conditions homogenes de Dirichlet. Pour une coque avec fron-tiere et des conditions homogenes de type Dirichlet, les resultats sont ana-logues et se demontrent de la m^eme facon que pour le Theoreme7 en utilisant l'inegalite de Poincare globale du Theoreme 5.
Theoreme 8. Soit
h >
0 tel que speci e au Lemme 6 eth
, 0< h
h
. Ilexiste une solution unique (^
e
^`
)2V0 a l'equation variationnelle : pour tout
(
e`
)2V 0
A
(^e
`
^)(e`
) V+
B(
fm
)(e`
)H= 0
:
(68)Les m^emes resultats demeurent vrais pour l'espaceV
0 lorsque
!
est connexeet 0
est de (
N
;1)-capacite non nulle.Il est important de remarquer qu'il n'y a pas de condition frontiere sur la composante normale
`
n de`
dansV
0 et V
0.
5.6. Le modele lineaire dynamique
5.6.1. L'energie cinetique. Pour obtenir le modele lineaire dynamique, on suppose que la transformation
C
de la loi de comportement est symetrique et que les fonctions vectoriellesV
(xt
),e
(xt
), et`
(xt
) dependent du tempst
. Etant donneesV
0,e
0, et`
0 les derivees par rapport au tempst
, l'energiecinetique est donnee par l'expression
K= Z
S
h (! )
1 2
jV
0
j 2
dx
=Z S
h (! )
1 2
je
0
p
+b`
0p
j 2dx
= 12
Z ! 0(h
) je
0
j 2 +
1(
h
)2e
0`
0+2(
h
) j`
0
j 2
d
;(69)
ou
est la densite volumique du materiau. On denitM:H!H 0 :
M(
e`
)(e`
)H def
=
Z ! 0(h
)e
e
+1(
h
)e
`
+e
`
] + 2(h
)`
`d
;:
(70) Pour
h >
0 susamment petit, Mest symetrique, positif et inversible.5.6.2. Le modele dynamique. On identie les elements du dualH 0 de
H
avec ceux de H, on note par *: H 0
! H l'isomorphisme canonique
corres-pondant et l'on denit les operateurs lineaires bornes
M
= *M : H!HB
= *B :U
!H (71)W ;Kverie l'equation dynamique du second ordre
d
2dt
2M
e
(t
)`
(t
)
'
H
+
A
e
(t
)`
(t
)
'
V
+
B
f
(t
)m
(t
)
'
H
= 0
(72) pour tout (
'
) 2 V. Les theoremes habituels d'existence et d'unicites'appliquent alors (cf. 59], Thm 1.1 et Rem. 1.3, p. 294]).
Theoreme 9. Supposons que les Hypotheses 3.1 et 3.2 soient veri ees avec
C
symetrique. Soit 0< h
h
, pourh >
0 tel que speci e au Lemme 6.(i) (Coque sans frontiere ou conditions homogenes de Neumann) Il existe une solution unique
(
e`
)2C
1(0
T
]!H)\
C
;0
T
]!V(73) a l'equation (72) veri ant les conditions initiales
;
e
(0)`
(0)= (
e
0`
0) dans V;
e
0(0)
`
0(0)
= (
e
1`
1) dansH
:
(74)(ii) (Conditions homogenes de Dirichlet) Il existe une solution unique (
e`
)2C
1 ;
0
T
]!H\
C
;0
T
]!V 0
(75) a l'equation (72) veri ant les conditions initiales
;
e
(0)`
(0)= (
e
0`
0) dans V0
;e
0(0)`
0(0)= (
e
1`
1) dansH
:
(76)Les m^emes resultats sont vrais pour V
0.
6. Le modele asymptotique P(10)
Le modele
P
(10) correspond a l'equation variationnelle obtenue en ne gardant que le coecient deh
dans la seconde expression (27) soitZ
!
C
;1"
0(v
)"
0(
v
) ;f
0
v
0
d
; = 0 8v
0
v
1"
0(
v
)def= 12h
v
1n
+
n
v
1 i+
"
;(v
0)
:
(77)Cela donne deux equations variationnelles pour
v
0 etv
1 Z!
C
;1"
0(v
)1 2
h
v
1n
+n
v
1 i
d
; = 0 8v
1Z
! n
C
;1"
0(v
)"
;(
v
0);
f
0v
0o
d
; = 0 8v
0:
En decomposant les tenseurs en leur partie tangente et leur composante normale le long de
!
, il vientC
;1"
0(
v
)]n
= 0 et Z !n
C
;1"
0(
v
)]P"
P
;(
v
0);
f
0v
0o
d
; = 0 8v
0ou
"
0P =P"
0P
. Pour la loi de comportementC
;1"
= 2"
+tr"I
C
;1"
0(
v
)]n
= 2"
;(v
0)n
+ 12v
1;] +
tr"
;(
v
0) + (2+)v
1et la condition
C
;1"
0(v
)]n
=0 donne la composante normale et la partietangentielle de
v
1 en fonction dev
0v
1 n=v
1
n
=;2
+ div;(v
0)=;
2
+H v
0 n+ div;(
v
0;)]
v
1 ;=;2
"
;(v
0)
n
= ;r;(
v
0n) +
D
2bv
0; (condition de Love-Kirchho)
:
(78) La substitution de l'expression de
v
1 dansC
;1"
0(
v
)]P= 2
"
P ;(v
0
)
"
P;(
v
0) + 22
+
tr
"
P ;(v
0
) tr
"
P ;(v
0
) donne la seconde equation pour
v
0: pour toutv
0C
;1"
0(v
)]P"
P
;(
v
0) = 2
"
P ;(v
0)
"
P
;(
v
0) + 2
2
+ tr"
P ;(v
0) tr
"
P ;(v
0)
Z
!
2
"
P ;(v
0
)
"
P;(
v
0) + 22
+
tr
"
P ;(v
0
)tr
"
P ;(v
0
);
f
0v
0d
; = 0
:
(79) C'est precisement l'equation asymptotique de coques membranaires avec les bons coecients. Il est a noter que l'on obtient simultanementv
0 etv
1.L'existence de solutions (
v
0 ;v
0
n) dans
H
10(
!
) 3L
2(
!
) a l'equation (79)a ete etudiee dans 20] et Ciarlet et Lods 14] 17] ont etabli l'unicite de la solution sous l'hypothese d'ellipticite uniforme de la surface moyenne
9
>
0 tel que8 2RN
D
2b
(X
) ; ; j ; j2
:
(80)Ceci veut dire que
!
est un domaine contenu dans la frontiere ; d'un sous-ensemble strictement convexe de RN.
On introduit les espaces quotients
V
0
=
ker"
0 V0=
H
1(!
)NL
2(
!
)Nker
"
0=
(
v
0v
1) 2V 0
:
"
0(
v
0v
1) = 0
pour la coque sans bords ou les conditions homogenes de Neumann et
V 0
0
=
ker"
0 0 V 00 =
H
1
0(
!
) NL
2(
!
)Nker
"
00 = f(
v
0
v
1) 2V0
0 :
"
0(
v
0v
1) = 0 gpour les conditions homogenes de Dirichlet (m^eme chose pour Dirichlet sur tout en remplacant 0 par ). Il est facile de verier que
ker
"
0=
(
v
0v
1)2
H
1(
!
)NL
2
(
!
)N:
v
1 n= 0v
1
;= ;2
"
;(
v
0)n"
P;(
v
0) = 0
ker
"
0 0 =f(
v
0v
1)2
H
10(
!
) NL
2(
!
)N :v
1n= 0
v
1;= ;2
"
;(
v
0)n "
P;(
v
0) = 0g
et que puisque
v
1 est donne explicitement en terme dev
0, les elements dunoyau sont completement caracterises en terme du noyau de
"
P ;ker
"
P ; =
v
0 2H
1(
!
)N:"
P ;(v
0) = 0 ker 0
"
P ; =v
0 2H
10(
!
) N:"
P;(
v
0) = 0
:
(i) Etant donnee
f
0 2L
2(
!
)N veri ant la condition9
c >
08v
0 j Z !f
0v
0
d
;j
c
k"
P;(
v
0)k
L 2
(! )
l'equation variationnelle(77) possede une solution unique (
v
0v
1) dansle complete
E
0de l'espace V0
=
ker"
0par rapport a la norme k"
0(
v
0v
1) k.(ii) Soit 0 une partie de (
N
;1)-capacite strictement positive (avec
!
connexe si 0
6
= ). Etant donne
f
0 2L
2(
!
)N tel que9
c >
08v
0 j Z !f
0v
0
d
;j
c
k"
P;(
v
0)k
L 2
(! )
(81)l'equation (77) admet une solution unique (
v
0v
1) dans le completeE
00
de l'espaceV 0
0
=
ker0
"
0 par rapport a la norme k
"
0(
v
0v
1) k.7. Convergence de P(11) vers P(10)
On aura besoin du theoreme suivant.
Theoreme 11. Soit
!
un domaine ouvert borne dans ; veri ant l'Hypo-these 3.2.(i) On de nit l'espace
H
1 n(S
h(
!
)) Ndef
= f
F
2L
2(S
h(
!
))N :
DF
r
b
2L
2(S
h(
!
)) Ng
:
(82)L'application
F
7!F
T
:H
1n(
S
h(!
))N
!
H
1(;
hh
!L
2(
!
)N) (83)est une bijection lineaire continue. (ii) L'application
F
7!F
T
:H
1(S
h(
!
)) N!
H
1(;
hh
!L
2(!
)N)\
L
2(;
hh
!H
1(!
)N)est une bijection lineaire continue. De plus (
DF
rb
)T
=@f
@z
(DF P
)T
=D
;
f
I
+z D
2
b
];1 (84)DF
T
=@f
@z
n
+
D
;f
I
+z D
2b
];1
=
@f
@z
n
+
D
;f
I
+z D
2b
];1
:
(85) En fait
H
1(
!
];hh
) N=
H
1(;
hh
!L
2(
!
)N)\
L
2(;
hh
!H
1(
!
)N)
:
(86) (iii) Etant donneF
2H
1
n(
S
h(!
))N et
f
=F
T
l'applicationF
7!f
(0) :H
1n(
S
h(!
))N
!
L
2(
!
)N(87) est bien de nie, lineaire et il existe une constante
c
, independante deh
, telle que lorsqueh
tend vers zerok
f
;f
(0)k L2
(! ];hh)
ch
kDF
rb
k L2
(S
h
(! )) (88)
k
f
(0)k L 2 (! )c
h
1=2k
F
k L2
(S
h
(! ))+
h
k
DF
rb
k L 2 (S h (! )) (89) et pour toutV
2H
1
n(
S
h(!
))N et
v
=V
T
Z S h (! )F
V
;1
0(h
)T
;1
f
( 0)p
v
(0)pdx
ch
kF
k H 1 n (S h (! )) hk
V
k L2
(S
h (! ))+
7.1. Coque sans frontiere ou conditions de Neumann
A la lumiere du Theoreme 11 on fait l'hypothese suivante.
Hypothese 7.1. Il existe +
h >
0 et une constantec
=c
(!
)>
0 tel quela fonction vectorielle
F
apppartienne aH
1 n(S
h(
!
))N et que pour tout
h
,0
< h
+h
,8
V
2ker"
ZS
h (! )
F
V dx
= 0 (91)et pour tous (
v
0v
1) 2H
1(
!
)NH
1(
!
)N
1
2
h
Z
S
h (! )
F
(v
0p
+bv
1p
)dx
c
Z
!
k
"
0(
v
0v
1) k2
+
h
2 k"
1
(
v
0v
1)k 2
]
d
; 12
:
(92)
On denit
f
0 def=
F
T
(0)2L
2(!
)N.La condition (91) est naturelle pour donner un sens aux solutions de l'equation variationnelle (18) dans l'espace quotient
H
1(S
h(
!
))N
=
ker"
dansle cas de Neumann. Le cas de Dirichlet homogene utilise la m^eme condition a la dierence que la condition (19) sur le noyau dispara^%t et que l'espace quotient devient l'espace de Sobolev des fonctions vectorielles qui sont nulles sur la partie 0 de la frontiere. Pour
V
1 =
v
0p
+bv
1p
, on obtient unmembre de gauche de la forme
Z
S
h (! )
F
V
1dx
= 2
h
Z !F
0 hv
0+
F
1 hv
1d
;
F
0 hdef
= 12
h
Z
h
;h
j
zF
T dz
etF
1h def
= 12
h
Z
h
;h
j
zz F
T dz:
En particulier l'Hypothese 7.1 est veriee pour
F
=g
p
avecg
2L
2(!
)Ntel que
9
c >
08v
02
H
1(!
)N
Z
!
g
v
0d
;
c
k"
P;(
v
0)k
L 2
(! )
:
(93)Dans ce cas
F
0 h =0(
h
)g
etF
1h =
1(
h
)g
ou i(h
) def=
i(h
)=
(2h
):
Lemme 12. Supposons veri ee l'Hypothese 7.1.
(i) Lorsque
h >
0 tend vers zero il existec >
0 tel que 8(v
0v
1)2
H
1(!
)NH
1(
!
)Nj Z
!
F
0 hv
0+F
1h
v
1
d
; jc
Z
! k
"
0(
v
0v
1) k2+
h
2 k"
1(
v
0v
1) k2
d
;1
2
8(
v
0v
1)2ker
"
0\ker
"
1Z
!
F
0 hv
0+
F
1 hv
1d
; = 0
:
(ii) Pour tout (
v
0v
1) 2H
1(
!
)NL
2(
!
)Nj Z
!
f
0v
0
d
; jc
Z
! k
"
0(
v
0v
1) k2
d
; 12
8(
v
0v
1)2ker
"
0Z
!
f
0v
0
d
(iii) Lorsque
h >
0 tend vers zeroZ
!
(
F
0 h;
f
0)
v
0+
F
1 hv
1d
; = 0
8(v
0v
1)2ker
"
0\ker
"
1et il existe
c >
0 tel que 8(v
0v
1)2
H
1(!
)NH
1(!
)Nj Z
!
(
F
0 h;
f
0)v
0+F
1h
v
1
d
; jch
1=2k
F
k H 1 n (S h (! )) k"
0(
v
0v
1) kL 2
(! )+ k
"
1(
v
0v
1) k L 2 (! ):
Soit (
v
0 hv
1
h) la solution dans
H
1(!
)NH
1(
!
)N modulo ker"
0 \ker"
1 de l'equation variationnelle Z ! 1 X ij=0
i+j(h
)C
;1"
i(
v
0 hv
1
h)
"
j
(
v
0v
1); 1 X i=0
F
i hv
id
; = 0 (94)
pour tous (
v
0v
1) 2H
1(
!
)NH
1(
!
)N. Par coercivite deC
;1 il existe>
0 tel que k"
0 h k 2 L 2 +h
2 k
"
1 h k 2 L 2 1 X ij=0 Z ! i+j(h
)C
;1"
ih
"
j
h
d
;=Z ! 1 X i=0
F
i hv
ih
d
;c
k"
0 h k 2 L 2 +h
2 k
"
1 h k 2 L 2 1 2pour
"
i hdef
=
"
i(v
0 hv
1
h), et
"
idef
=
"
i(v
0v
1). Alors lorsqueh
tend vers zerok
"
0(
v
0 hv
1 h) k 2 L 2 +h
2
k
"
1(
v
0 hv
1 h) k 2 L 2 = k"
0 h k 2 L 2 +h
2 k
"
1 h k 2 L 2c
2=
2:
Donc
"
0(v
0 hv
1
h) et
h"
1(v
0h
v
1h) sont bornes dans
L
2. On peut montrer que
(
v
0 hv
1
h) 2 (
H
1(
!
)NL
2(
!
)N)=
ker"
0 et conclure que (v
0 hv
1
h) est borne
puisque k
"
0(
v
0v
1)k est une norme dans
H
1(!
)NL
2(
!
)N=
ker"
0.Lemme 13. L'injection
H
1(!
)NH
1(
!
)Nker
"
0\ker
"
1
H
1(!
)NL
2(
!
)Nker
"
0E
0est continue et pour tout (
v
0v
1) 2(H
1(
!
)NH
1(
!
)N)=
(ker"
0\ker
"
1).A la lumiere du Lemme 13 et du fait que
"
0(v
0 hv
1
h) et
h"
1(v
0h
v
1h) sont
bornes, on a la convergence.
Theoreme 14. Sous les Hypotheses 3.1, 3.2 et 7.1 soit
!
un domaine ou-vert borne dans ;. Lorsqueh
tend vers zero, la solution(
v
0 hv
1
h) 2(
H
1(
!
)NH
1(
!
)N)=
(ker"
0\ker
"
1)de l'equation (94) du modele
P
(11) converge vers la solution (^v
0^
v
1)2
E
0de l'equation (77) du modele asymptotique
P
(10) dans le sens suivant : lorsqueh
tend vers zeroZ
!
C
;1"
0(
v
0 h;
v
^ 0v
1h ;
v
^1
)
"
0(
v
0 h;
v
^ 0v
1h ;
v
^1
7.2. Conditions de Dirichlet
Pour les conditions homogenes de Dirichlet l'equation variationnelle (18) en dimension
N
possede une solution unique dans l'espaceH
1
0(
S
h(!
))N
pour tout
F
2L
2(S
h(
!
))N. En vertu de l'equivalence des normes ceci est
equivalent a la condition : il existe
c
=c
(S
h(!
))>
0 tel que8
V
2H
1
0(
S
h(!
))N
Z
S
h (! )
F
V dx
c
k"
(V
)k L2
(S
h (! ))
:
On fait l'Hypothese 7.1 et l'on procede comme dans le paragraphe precedent. Evidemment le Lemme 12 et le Theoreme 11 demeurent vrais pour (
v
0v
1)2
H
10(
!
) NH
1
0(
!
)N. Soit (
v
0 hv
1
h) la solution dans
H
1
0(
!
) NH
1
0(
!
) N del'equation variationnelle
1
X
ij=0 Z
!
i+j(h
) nC
;1"
i(v
0 hv
1
h)
"
j(
v
0v
1)) o; 1
X
i=0
F
i hv
i
d
; = 0 (96)pour tout (
v
0v
1) 2H
1
0(
!
) NH
1
0(
!
)N. Par la m^eme technique que
precedemment on obtient aussi la convergence faible.
Theoreme 15. Sous les Hypotheses 3.1, 3.2 et 7.1 soit
!
un domaine ou-vert borne de frontiere lipschizienne dans; (!
connexe lorsque 06
= ). Lorsque
h
tend vers zero la solution(
v
0 hv
1
h) 2(
H
1
0(
!
) NH
1
0(
!
) N)
=
(ker"
0\ker
"
1) de l'equation (96) du modele
P
(11) converge vers la solution(^
v
0^v
1) 2E
0
0
du modele asymptotique
P
(10) : pour tout (v
0v
1) 2H
1
0(
!
) NL
2(!
)N,Z
! n
C
;1"
0(^v
0^v
1)"
0(
v
0v
1) ;f
0
v
0o
d
; = 0 (97) dans le sens suivant : lorsqueh
tend vers zeroZ
!
"
0(
v
0 h;
v
^ 0v
1h ;
v
^1
)
"
0(
v
0 h;
v
^ 0v
1h ;
v
^1
)
d
;!0:
(98)References
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